Meilleurs endroits

En Italie du Sud, l’influence méditerranéenne se révèle dans la simplicité du rythme de vie, la couleur des bateaux, les petites villes claires qui dégringolent vers la mer. La mer boit tout le bleu du ciel, comme le long de la côte Amalfitaine où la route surplombe une gracieuse succession de criques, entre Sorrento et Amalfi. On s’arrête volontiers à Positano ou à Ravello, qui déclinent élégamment, au-dessus d’un petit port, leurs savoureux tons de gelati, et il serait dommage de ne pas s’accorder une journée ou deux sur la radieuse île de Capri, particulièrement agréable hors saison. Dans le golfe de Naples, la silhouette du Vésuve se profile derrière les vestiges de Pompéi et d’Herculanum, dont les fresques et les mosaïques ont été préservées par les cendres de l’éruption qui a eu lieu en 79 après J.-C. Vers l’Adriatique, la région des Pouilles est moins connue, mais elle offre pourtant des paysages uniques, entre les falaises crayeuses du Gargano et sa forêt ancienne, la campagne ensoleillée autour de Bari, et les mystérieux cônes pierreux des trulli. La Basilicate et la Calabre, à la pointe de l’Italie, longtemps appauvries par leur isolement et la rudesse de leurs terres, ont conservé une beauté plus sauvage. La présence des Arbëresh d’origine albanaise a également doté la Calabre de très belles églises orthodoxes. La riviera Calabraise, plus familiale et paisible que sa cousine amalfitaine, n’en est pas moins pleine de charme, notamment à Tropea ou du côté de Pizzo.De l’autre côté du détroit de Messine, la Sicile, au carrefour des voies maritimes, a été exposée dès l’Antiquité à de nombreuses conquêtes. En témoignent les nombreux temples grecs, majestueux et taciturnes sous le soleil sicilien, le vaste amphithéâtre de Syracuse, ou encore les cathédrales romanes de Monreale et Cefalù. Les beautés du littoral sont parfois gâchées par les complexes hôteliers, surtout dans les zones touristiques, mais les réserves protégées combleront les amoureux de nature. À cet égard, les îles Éoliennes méritent vraiment une visite. La Sardaigne, plus lointaine, est également plus réservée. Ses côtes intactes entourent des montagnes solitaires, et des villages où les traditions sont encore très vivaces. Les Catalans, qui ont occupé la Sardaigne durant quatre siècles, ont par ailleurs donné un air résolument espagnol à la sympathique petite ville d’Alghero, au nord de l’île. De là, si l’on remonte un peu vers la pointe de la Sardaigne, la Corse est toute proche, et très tentante...