Les longs séjours selon Isabelle et Lio Accueil / Contenus / Ulysse / Dialogue avec de grands voyageurs / Les longs séjours selon Isabelle et Lio Oaxaca, une destination prisée par les amateurs de longs séjours au Mexique © iStockphoto.com/MStudioImages Guide des longs séjours : les incontournables d'Isabelle Chagnon et Lio Kiefer Isabelle Chagnon est journaliste et photographe en voyage depuis 1995. Une brève carrière d’agent de bord, fin des années 90, l’a mise en contact avec le monde du voyage et lui a révélé son destin. En voyage, son objectif est d’expérimenter le plus de formules possible : du traîneau à chiens au train et de la motoneige à l’avion, de l’auberge de jeunesse au B&B et de l’hôtel à la villa de location, de la gargote au buffet interminable et de la langouste sur la plage à la table dégustation 5 étoiles, de l’expédition en solo au périple en famille… Isabelle présente également des conférences sur les voyages et des expositions de ses photos. Lio Kiefer était reporter en voyage depuis de nombreuses années. Cela fait de grandes routes parcourues sur la planète par villes, villages, campagnes, déserts, montagnes et bords de mer confondus. On le retrouve aussi bien dans les médias écrits qu’électroniques à travers des chroniques qui favorisent la connaissance et la compréhension des peuples rencontrés. Qu’est-ce qu’un long séjour? Isabelle Chagnon et Lio Kiefer (IC/LK) : Les grossistes en voyage utilisent cette appellation dès que les voyages sont d’une durée de trois ou quatre semaines. Certaines personnes qui ont l’habitude des voyages emprunteront cette terminologie pour désigner des voyages qui durent toute une saison. Un mois, une saison, une année… disons qu’un long séjour est un départ d’une durée assez longue qui nécessite non seulement une planification de notre présence là-bas, mais aussi une planification de notre absence d’ici. À qui s’adresse ce type de voyage? Quelles sont les qualités d’un bon long-séjouriste? (IC/LK) : Le long séjour s’adresse aux personnes qui sont tout à fait confortables avec l’idée de mettre leur vie quotidienne sur la tablette (le cercle d’amis, la présence de la famille, se fondre dans la foule de son quartier, le goût habituel du café) pour en adopter une autre et dans un environnement tout autre, et ce, durant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Quant aux qualités, mentionnons celles d’être ouvert d’esprit, caméléon, tolérant, curieux, intéressé. Aussi, parce que le long séjour appelle l’immersion dans la vie communautaire locale, mieux vaut accepter l’idée de porter le chapeau de minorité visible. Certes ces qualités sont souhaitables aussi chez les courts-séjouristes. Mais plus on demeure longtemps en territoire étranger, plus nos irritants risquent de prendre de l’importance. Pour mieux illustrer notre propos, nous faisons souvent référence à une vie de couple : au début, ce qui nous chicote chez l’autre passe au second plan. Plus la relation dure, plus ce qui nous chicote chez l’autre passe souvent au premier plan… Peut-on faire un long séjour dans n’importe quel pays ? Est-ce que certaines destinations s’y prêtent davantage ? (IC/LK) : Monsieur A serait incapable de long-séjourner dans la destination B où Madame C ne rêve que de s’installer. Vous pigez ? Cela dépend d’abord de soi. Trois étapes pour le savoir : mettre en lumière ses envies et motivations; mettre en lumière ses préjugés (favorables ET défavorables par rapport au pays et au peuple de ce pays); mettre en lumière les facteurs incontournables (mon budget disponible, le coût de la vie à destination, etc.). Ensuite, il faut questionner la destination : dispose-t-elle d’infrastructures qui me conviennent (ex. : appart-hôtels) et qui me sont nécessaires (ex. : services de santé à proximité) ? La destination est-elle prête à accueillir les visiteurs (climat politique, saison climatique) ? Mais pourquoi toutes ces questions ? Parce qu’il ne suffit pas d’être un grand long-séjouriste; il faut l’être au bon endroit… Quel serait votre « top 5 » personnel de destinations où séjourner quelques semaines ou quelques mois à l’étranger? Et pourquoi ? (IC/LK) : 1- Les pays où l’on parle le français comme le Maroc et la Tunisie – pour l’accessibilité de la langue et les soins médicaux – ou encore la Martinique, la Guadeloupe et la France, pour les mêmes raisons, et les nombreuses sources d’hébergement en plus.2 – Cuba, pour les soins médicaux, le coût de la vie avantageux et l’apprentissage de la langue espagnole.3 – Le Mexique, pour la diversité des lieux de résidence.4 – La Thaïlande, pour le coût de la vie avantageux jumelé à la diversité des ressources alimentaires.5 – La Croatie, pour l’attractivité du tourisme insulaire jumelée à la richesse historique. Quelle est l’utilité du Guide des longs séjours, avec toutes les ressources que l’on retrouve aujourd’hui sur Internet ? Pourquoi se le procurer? (IC/LK) : Dans ce guide, nous démontrons l’importance de la connaissance de soi pour mieux long-séjourner à l’étranger. Généralement, les autres ressources vont dresser des portraits de destinations sans toutefois inciter le lecteur à dresser son propre portrait (qui il est, ce qu’il veut, aime et n’aime pas, appréhende, etc.), ce qui l’aidera pourtant à faire de meilleurs choix. Car long-séjourner à l’étranger, c’est un peu comme emménager dans un nouveau quartier. Nos années d’expériences et d’échanges avec des gens de partout nous ont également fait voir que, par exemple, plusieurs personnes se font croire qu’elles veulent partir (pour une vie là-bas), alors qu’en fait elles veulent fuir (une vie ici). Le savoir peut faire toute une différence. Aussi, ce guide aborde des aspects primordiaux de la question : les lois et services qui existent pour ceux qui quittent leur pays de résidence pour une durée prolongée, ainsi que ce qu’il est préférable de faire notamment pour laisser derrière soi sa résidence en toute sécurité durant sa longue absence. Finalement, ce guide propose des pistes et ressources qui peuvent être précieuses pour les longs-séjouristes et qu’on ne pense pas nécessairement à consulter, comme les regroupements d’expatriés dans le monde. Pour les Canadiens qui séjournent hors du pays, la question des paiements en devise étrangères se pose. Il vaut alors mieux opter pour une carte de crédit qui n'ajoute pas de frais de conversion en sus du taux de change. Découvrez ces cartes de crédit sans frais de conversion ici. Découvrez notre section sur les Longs séjours D'autres articles qui pourraient vous intéresser : SAINT-PIERRE AVANT LE 8 MAI 1902