Mon initiation au camping sauvage en solo Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Monde et thématiques / Oser le voyage à vélo / Mon initiation au camping sauvage en solo Extrait du guide : Oser le voyage à vélo Papier (livre entier) 29,95 $ Envie d’évasion et de liberté? Voir la suite Mon initiation au camping sauvage en soloEn 2018, lorsque j’ai traversé l’Amérique du Nord de México à Québec à la poursuite des papillons monarques en migration, je m’étais promis de ne pas faire de camping sauvage seule. Pourtant, tandis que je remontais vers le Kentucky, pour la première fois durant mon périple, je n’ai pas réussi à semer un chien qui me poursuivait avec assiduité. Une fois l’animal à la hauteur de mon mollet, je me rendis compte qu’il allait inévitablement me mordre. Heureusement pour moi, il a choisi de faire demi-tour sans me toucher. Haletante de peur et menacée par le crépuscule, mes jambes flageolantes n’avaient pas la force de parcourir les 50 derniers kilomètres me séparant du prochain camping, celui où j’avais prévu m’arrêter étant fermé. Par dépit, je me suis enfoncée dans la forêt pour y installer mon campement en espérant ne pas trop mal dormir. Bercée par l’histoire de Jonathan B. Roy1 qui, éveillé par un animal faisant du bruit, arrive à se persuader qu’il doit affronter un alligator dans un pays où il n’y en a pas, je fis l’exercice de rationaliser ce que j’entendais. Ainsi, seul le souffle du vent faisait bruisser des branches et de simples pas d’écureuils faisaient craquer les feuilles. Je finis par me détendre, rassurée par les sons qui m’avaient effrayée auparavant. Contre toute attente, cette nuit fut l’une des plus belles de mes quatre mois de voyage. Je dormis à poings fermés, avec la seule crainte qu’un écureuil tente de grignoter mes sacoches pour y voler de la nourriture. 1. Histoires à dormir dehors : À vélo de l’Angleterre à la Malaisie à la rencontre du bon monde, Jonathan B. Roy, Vélo Québec Éditions, 2018. L’autrice en camping dans l’Hérault en France. © La Cyclonomade