Africville (1840-1969) Accueil / Contenus / Capsules informations Ulysse / Canada / Explorez Halifax et la Nouvelle-Écosse / Africville (1840-1969) Extrait du guide : Explorez Halifax et la Nouvelle-Écosse Papier (livre entier) 19,95 $ Ce guide est l’outil idéal pour planifier un voyage dans la province maritime canadienne de la Nouvelle-Écosse et tirer le maximum d’un séjour à Halifax, sa dynamique capitale. Voir la suite Africville (1840-1969)En plus de leur présence en Nouvelle-France dès les années 1630, on estime que 2 000 esclaves afro-américains vivaient au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard en 1790. À cette population asservie s’ajoutèrent 3 500 Noirs loyalistes ayant soutenu les Britanniques durant la Révolution américaine en échange de la liberté et d’une terre, et environ 600 Marrons déportés de la Jamaïque. Réduits à l’esclavage ou libres, ces Afro-Néo-Écossais ont entre autres contribué à la construction d’Halifax et de sa citadelle. Or, devant les conditions de vie difficiles (loin des promesses des Britanniques), la ségrégation, l’infertilité des parcelles de terres reçues et les rigueurs du climat, certains d’entre eux sont partis au Sierra Leone vers 1800. Puis, avec l’arrivée de 2 000 réfugiés afro-américains fuyant l’esclavage en 1812, des communautés se formèrent autour d’Halifax, dont celle d’Africville. La société tenait les habitants de cette bourgade à l’écart et les autorités municipales refusèrent de reconnaître leurs titres de propriété et de fournir les infrastructures de base nécessaires à ces citoyens, qui payaient pourtant des taxes. On construisit plutôt dans le voisinage immédiat de leur communauté un dépotoir, une prison, un hôpital dédié au traitement des maladies infectieuses et un chemin de fer... Les habitants d’Africville s’organisèrent néanmoins, érigeant une église, une école et des commerces. Leur combat pour obtenir un milieu de vie sain et leur solidarité en firent une collectivité tissée serrée au moment où, en 1964, le conseil municipal décida à l’unanimité de raser leur quartier. Leur église fut ainsi démolie en pleine nuit, et Africville disparut avec la destruction de sa dernière maison en 1970.Depuis, la Ville d’Halifax a présenté des excuses officielles pour l’expropriation des résidents et reconnu l’importance historique d’Africville. Reconstruite, l’église de la communauté loge désormais l’Africville Museum [7] (5,75$; juin à oct mar-sam 10h à 16h, nov à mai mar-sam 10h à 13h; 5795 Africville Rd., 902-455-6558, https://africvillemuseum.org), qui relate l’histoire de ce quartier devenu un symbole de la lutte contre le racisme et la ségrégation en Nouvelle-Écosse.