Le Vieux Santo Domingo Accueil / Contenus / Antilles et Caraïbes / République dominicaine / Santo Domingo / Le Vieux Santo Domingo Monasterio de San Francisco, Santo Domingo, République dominicaine | © holgs Visiter la zone coloniale, c'est arpenter des rues empreintes de souvenirs et d'histoire, c'est découvrir des bâtiments parfois vieux de quelque 500 ans, c'est s'émerveiller sur un passé colonial encore palpable. Pour l'amateur de vieilles pierres, il s'agit sans nul doute de la visite la plus fascinante du pays. La balade à travers ces rues est d'autant plus agréable qu'il est aisé de s'y déplacer à pied, car les bâtiments sont situés dans un périmètre relativement restreint et la circulation y est moins dense qu'au centre-ville, qui se trouve non loin.D'abord nommé place Mayor, le parc Colomb (angle rue Arzobispo Meribo et rue El Conde), au centre duquel se dresse une statue de bronze du marin génois, est le point de départ de la balade. Plusieurs visites guidées s'effectuent depuis le parc, et les autobus remplies de touristes s'y arrêtent en grand nombre. C'est ce qui explique que les petits commerçants et les soi-disant guides privés y affluent, rendant le parc moins paisible qu'on pourrait l'espérer.La magnifique cathédrale Santa María la Menor (en face du parc Colomb), édifiée autour des années 1540, sur ordre de Real Miguel de Pasamonte, domine tout un côté du parc. Elle est célèbre pour être la première cathédrale construite en Amérique et en constitue également le plus ancien bâtiment de style gothico-plateresque (qui allie les caractéristiques architecturales des styles gothique et Renaissance espagnole aux ornements baroques). De l'extérieur, ce bâtiment trapu, bâti avec de lourdes pierres grises, peut sembler massif, mais il recèle un intérieur fort gracieux. Pour y pénétrer, vous franchirez d'abord une élégante porte. Puis, une fois que vos yeux seront habitués à la pénombre, vous serez ravi de voir les élégantes arches, son magnifique autel d'acajou datant de 1684 et ses 14 petites chapelles disposées de part et d'autre de la cathédrale. Jusqu'en 1992, l'une de ces petites chapelles renfermait le tombeau de Christophe Colomb; il se trouve dorénavant au phare de Colomb. Notez bien que vous pourrez vous faire refuser l'entrée si vous portez un short ou une jupe courte.La Calle Las Damas n'a rien à voir avec le reste de Santo Domingo. Cette petite rue, où se succèdent quelques-uns des plus vieux et des plus beaux bâtiments de vieille ville, marquera sans nul doute votre mémoire et constituera certainement l'un des moments marquants de votre voyage.La forteresse de Santo Domingo (entrée libre; tlj 9 h à 16 h; Calle Las Damas), le plus ancien bâtiment militaire d'Amérique, se dresse fièrement au bord d'une falaise dominant à la fois la mer des Caraïbes et la rivière Ozama, en un point qui fut jadis stratégique pour assurer la protection de la colonie. Ce vaste complexe est entouré d'une large muraille de pierres, et, à l'intérieur, se trouve un agréable jardin. La construction de la maison de Hernán Cortés (Calle Las Damas) remonte au début du XVIe siècle et devait servir d'hébergement aux représentants des institutions publiques. Aujourd'hui rénovée, elle loge les bureaux de la Maison de la France.La maison de Nicolás de Ovando (Calle Las Damas) fut de 1502 à 1 509 la résidence du gouverneur de la République dominicaine, Nicolás de Ovando, un personnage marquant dans l'histoire de la ville. Cette maison, qui a depuis été rénovée et convertie en hôtel, compte certainement parmi les plus élégantes demeures de cette époque. Construite avec de belles pierres taillées, la maison arbore un portail orné d'une décoration de style gothique, très rare au Nouveau Monde.Occupé autrefois par l'église de la Compagnie de Jésus, le bâtiment du Panthéon national (Calle Las Damas) fut érigé entre 1714 et 1745. Bâtie avec de lourdes pierres grises, cette ancienne église de style néoclassique et d'aspect massif présente une façade ornée des armoiries de la République dominicaine. L'église se compose d'une seule nef, dans laquelle sont suspendus de magnifiques lustres de fer forgé. C'est en 1955 que le président Trujillo décida de la transformer en panthéon en l'honneur des héros de la nation. La capilla de los remedios (Calle Las Damas), qu'on remarque aisément à sa façade de briques rouges et à son campanile à trois arches, était au XVIe siècle une église privée appartenant à une riche famille de la ville, la famille Davila. Abandonnée pendant longtemps et en grande partie détruite, elle fut reconstruite à la fin du XIXe siècle.Le musée Las Casas Reales (mar-dim 10 h à 17 h; Calle Las Damas, angle rue Mercedes) est aménagé dans les deux grands palais qui constituèrent à l'origine le siège des institutions royales, d'où son nom de musée des «maisons royales». Sa construction remonte aux années 1520, et, bien que son aspect extérieur soit assez modeste, l'intérieur est richement décoré. On y expose différents objets relatifs à l'histoire sociale, politique, économique, religieuse et militaire du pays. Le musée possède entre autres une magnifique collection d'armes provenant de divers pays. La visite est intéressante même si certaines salles ne contiennent aucun trésor.Au bout de la rue Las Damas se dresse l' horloge solaire (Calle Las Damas, à l'intersection avec la rue Mercedes). De ce point, vous aurez une vue splendide sur le port et la rivière Ozama.À l'extrémité d'un vaste parc, qui vous apparaîtra peu invitant en raison du peu d'ombre dont il bénéficie, se dresse l' Alcázar de Colomb (mar-dim 9 h à 17 h; Calle Las Damas, à l'extrémité du parc), qui fut construit en 1509 et 1510 afin d'accueillir le fils de Christophe Colomb, Diego Colomb et sa famille. Diego Colomb succédait en 1509 à Nicolás de Ovando comme vice-roi de la colonie. Le palais, dont la belle façade comporte 10 grandes arches en pierre, est ouvert au public, et sa visite vous permettra de contempler de très beaux meubles d'époque.Près du palais de Diego Colomb se trouvent la porte et la section du fort nommé San Diego (Calle Las Damas), qui fut longtemps l'entrée principale de la ville. Il est possible d'observer une partie du mur de la forteresse qui protégeait Santo Domingo au début de la colonie. Sa construction débuta en 1571.Au bout du parc Colomb, prenez la première petite rue à droite pour atteindre la rue Atarazana, sur laquelle fut construit, dès 1509, le premier complexe de boutiques en Amérique. Il s'agit d'une succession de petites maisons blanches aux fondations en brique dont le style architectural est unique au pays. Outre leur richesse architecturale, elles forment un ensemble des plus harmonieux qui abrite encore aujourd'hui quelques petits commerces.Revenez ensuite sur vos pas jusqu'à la rue Emilio Tejera, puis toumez à gauche sur Isabel la Católica.La rue Isabel la Católica forme un ensemble moins harmonieux que la rue Las Damas; on y trouve néanmoins quelques intéressants bâtiments de l'époque coloniale flanqués de constructions plus récentes.Érigée en 1502, la maison Del Cordón (rue Isabel la Católica, angle rue Tejera) compte parmi les premières habitations en pierre de tout le Nouveau Monde. C'est là que vécut la famille de Diego Colomb lors de son arrivée au pays en 1509, jusqu'à ce qu'elle déménage au palais en 1510. La maison se distingue aisément, car on aperçoit, sculpté sur sa façade, un gros cordon, symbole de l'ordre des franciscains.Le musée de Juan Pablo Duarte (lun-ven 9 h à 12 h et 14 h à 17 h, sam-dim 9h à 12 h; rue Isabel la Catótica, angle rue Celestino Duarte) occupe la maison où naquit Juan Pablo Duarte le 26 janvier 1813. Le musée relate les moments marquants de la vie de ce héros et présente de nombreux objets lui ayant appartenu.Le fort et l' église Santa Bárbara (rue Isabel la Católica, angle avenue Mella), bâtis en 1562, forment un ensemble unique du fait de leur construction conjointe qui emprunte des éléments de styles variés dont le gothique et le baroque. La façade arbore deux tours carrées de taille différente et trois arches en brique qui encadrent la porte d'entrée.Une initiative privée a permis la création du Musée de l'ambre (452 Arzobispo Meriño), qui se propose de mieux faire connaître cette substance issue du durcissement de la sève d'une essence de pin maintenant disparue. La visite, qui dure au plus 30 min, permet de se familiariser avec le processus de formation de l'ambre et de mieux comprendre comment des insectes ou des feuilles ont pu y être emprisonnés. Il est d'ailleurs possible d'en observer quelques beaux spécimens. Vous aurez en outre l'occasion d'y contempler l'ambre sous toutes ses couleurs, car il n'en existe pas seulement de couleur jaune, mais aussi du rouge, du vert et du bleu. Enfin, l'exposition vise aussi à permettre aux consommateurs de bien distinguer l'ambre véritable de ses imitations, et d'utiles conseils vous seront fournis sur place.L' ermitage San Antón (rue Hostos, angle rue Restauración) est situé à deux pas du monastère San Francisco. Bâti en brique et en pierre, ce petit ermitage à nef unique fut érigé en 1586.Construit sur une petite colline au coeur de l'ancienne ville, le monastère San Francisco (tlj 10 h à 17h, fermé dim; rue Hostos, à l'intersection avec la rue Tejera), dont il ne reste que des ruines, est impressionnant. Son érection fut terminée en grande partie au XVIesiècle, mais en 1673 un tremblement de terre le détruisit complètement. À l'origine, il comprenait trois bâtiments distincts mais unis, soit le couvent, l'église et la chapelle.En visitant ses ruines, on remarque les épais murs de pierres qui le ceinturaient. Parmi les ruines, c'est la petite chapelle qui s'avère la plus facile à identifier, car elle possède encore sa voûte en brique.